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Pour passer à autre chose, faire le deuil de son ancien moi ! – 25/05/21

Vous avez peut-être une expérience passée que vous n’arrivez pas à digérer, un échec qui vous reste coincé en travers de la gorge, ou alors une fonction qu vous avez abandonnée trop vite, avec le sentiment de n’avoir pas été au bout ?

Un aspect non négligeable de la transition professionnelle est l’abandon de ce qu’on a été.

 « Le pardon ne fait pas oublier le passé, mais élargit le futur »  Paul Boese 

Cela peut impliquer la fonction, le statut, le titre, l’image sociale, le salaire, les avantages matériels, la reconnaissance des pairs, la réussite dans son domaine, la célébrité, le sentiment d’efficacité personnelle, l’expertise dans ses tâches, les réseaux, les amis de longue date, l’admiration de la famille…

Même si l’on sent au plus profond de soi que l’on veut trouver autre chose, que c’est le moment de passer à une autre page de notre histoire, il faut faire le deuil de son ancienne carrière, ce qu’on a été, pour de bonnes raisons, et qu’on ne sera plus… Qu’on n’est déjà plus…

Tout changement, qu’ils ont choisi ou subi, peut provoquer un sentiment de malaise, une réelle difficulté à s’adapter et à retrouver son équilibre. Les déménagements, expatriations, changements de poste ou de société font parties de ces changements que l’on doit « digérer ».

L’énergie, la motivation, les sentiments suivent une courbe théorisée par Elizabeth Kubler-Ross, psychiatre et psychologue suisse classée en 1999 par le Time magazine parmi les cent plus importants penseurs du XXe siècle, avec la courbe du deuil et des étapes, déni, colère, peur, tristesse acceptation, pardon, renouveau…

Prendre conscience de cette courbe permet aussi de ne pas se cristalliser à un moment, de ne pas se bloquer dans la colère ou la tristesse, mais apprendre à traverser ces émotions pour dépasser cette période et s’épanouir à nouveau.

Vous pouvez traverser ces étapes de manière plus ou moins consciente, certaines peuvent durer des mois ou quelques heures, l’essentiel est de le savoir, d’accepter que ce soit normal (et pas un défaut ou un mauvais fonctionnement personnel !), et de s’autoriser à passer à l’étape suivante…

Quand vous pensez à vos expériences, fonctions, postes passés, où en êtes-vous sur cette courbe ?

Isabelle

Choices & changes / Testez & expérimentez ! – 18/05/21

Vous avez envie de changement mais vous ne savez pas par quoi commencer ?

N’attendez pas de trouver l’idée, la voie, le projet idéal avant de vous lancer, ça n’arrivera pas. C’est en testant, en expérimentant que vous allez petit à petit construire quelque chose de nouveau et aligné. C’est en chemin que vous allez faire naître de nouvelles idées, affiner vos futurs possibles, les approfondir, en abandonner certains, en découvrir d’autres… Laisser vous surprendre par là où vos pas vous mènent.

L’égo dit : « quand tout sera en place, je trouverai la paix. » L’âme dit : « trouve la paix et tout se mettra en place . » 

Citation bouddhiste

Tester, ça signifie passer à l’action, accepter des missions, rencontrer des gens, développer de nouvelles compétences et façons de faire, de nouvelles activités,  en prenant le temps de sentir ce qui « matche », ce qui résonne en nous, nous donne de l’énergie, nous fait nous sentir à notre place.

N’hésitez pas à aller sur le terrain, à rencontrer, à découvrir l’ambiance, l’environnement, le rythme des postes, les équipes, les organisations dans lesquelles vous vous projetez. Vous pourriez être surprise, en bien ou en mauvais ! Dans tous les cas, si vous ne testez pas vous ne saurez jamais si cette carrière, ce poste, cette activité pouvait vous plaire ou pas…Tous vos sens détectent des signes que votre cerveau n’avait pas anticipés.

Contactez des gens qui exercent le métier ou le poste que vous envisagez, trouvez des mentors, rejoignez des réseaux, de femmes, de secteurs, d’internationaux, de la chambre de commerce, des associations…

Engagez-vous dans le bénévolat, redevenez stagiaire, filez un coup de main… Découvrez de quelle communauté vous pourriez faire partie.

Plus vous multiplierez les expériences, plus vous aurez des éléments de comparaison, d’évaluation, pour décider celles que vous voulez laisser tomber et celles que vous voulez creuser, jusqu’à n’en garder qu’une. Et plus vous avancerez, plus vous saurez rapidement si cela convient ou pas.

Bien sûr, si vous avez encore votre emploi et une famille, vous n’aurez pas assez de temps à consacrer à toutes vos options en même temps. Commencez par une ou deux, trois, à petites touches. Faites aussi avec ce qui vient à vous.

Si vous voulez créer votre propre activité indépendante, vous pouvez aussi commencer à tester le week-end ou pendant les vacances, visiter les salons professionnels ou vous inscrire à des formations courtes… Retourner à l’école est aussi un formidable moyen de renouveler votre réseau avec des personnes dynamiques et pleines d’enthousiasme, avec un fort besoin elles-mêmes de partager.

Si vous êtes entre deux jobs, pensez aux missions courtes, à l’intérim, aux remplacements.

Cette période de tests et d’expérimentations à petits pas est essentielle pour sortir de l‘abstraction et aller vers le concret. Il s’agit d’amener les opportunités dans la réalité, de vérifier qu’elles sont réalistes et pas seulement un doux rêve.

C’est une période où vous allez tester de nouveaux gestes, de nouveaux environnements, de nouvelles relations, créer de nouveaux liens, trouver de nouveaux modèles, sentir si vous y trouvez un épanouissement et si cela peut vous plaire sur le long terme, et réécrire en continu votre histoire, votre projet, avant de donner un sens plus construit et plus pérenne à cette transition.

Cette période de tâtonnements, d’allers-retours, peut aussi passer pour de l’indécision, les hésitations semblent nous dirent qu’on n’est pas prête, mais en fait c’est justement la clé d’une transition réussie. Dans les transitions professionnelles, l’étape de test et d’expérimentation est cruciale !

Isabelle

Nouvelle situation : on n’a plus les codes ! – 11/05/21

Ces derniers mois, nous avons été « propulsées » dans un contexte très nouveau, en télétravail dans des conditions pas toujours simples,  en décrochage de nos équipes, avec parfois des messages contradictoires de notre hiérarchie, les plans de licenciements qui se multiplient dans la plupart des entreprises, le déclassement qui nous inquiète…

Avec encore cette inconnue pour la suite : alors que l’on attendait le retour à la normale, on sent bien aujourd’hui que la reprise sera différente et que le monde qui nous attend, nous ne l’avons jamais connu…

Comment naviguez-vous en contexte inconnu ?

De façon invariable, les situations inédites provoquent une perte de repères. Et encore plus quand un changement de travail est associé à un changement de pays. C’est valable pour les expatriés qui partent, ce sera valable aussi pour tous les internationaux qui rentrent en France avant l’heure. Les codes ne sont plus les mêmes. 

Professionnellement, c’est un nouveau cadre, de nouveaux collègues, de nouvelles façons de fonctionner…

On se demande alors : si je ne comprends pas les codes, si je ne sais pas où m’orienter, comment prétendre trouver un nouveau poste, assurer dans mon nouveau travail, comment diriger une équipe ou porter une entreprise ?

Quand les incertitudes s’accumulent et que leur gestion est difficile, la sécurité psychologique est mise à mal. 

Plus la situation se complexifie, plus le sentiment d’inconfort domine (à part peut-être pour quelques profils particuièrement à l’aise dans l’incertitude;-). On perd confiance, on se met à douter de tout, de ses compétences et de ses propres points de vue. Cela entraîne une perte d’efficacité à plusieurs niveaux : professionnel, personnel, opérationnel et relationnel. On a alors du mal à prendre des décisions et à avancer, on se met des freins supplémentaires. On se sent sous pression car il faut redoubler d’énergie pour surmonter ces situations.

Perdre confiance, redoubler d’énergie pour surmonter… et s’épuiser.

Je vois ces derniers temps des femmes qui sont sous-pression émotionnelle car elles sont « surinvesties ». Elles passent beaucoup de temps à gérer ce qui se passe au travail et culpabilisent de passer moins de temps avec leur famille, même (encore plus ?) si elles travaillent de leur salon avec les enfants sur les genoux. Elles ont le sentiment de n’être performantes à aucun niveau.

C’est le cas de Sylvie par exemple, qui a pris un poste important dans un comité de direction au tout début du premier confinement, avec des pairs issus de différents pays d’Europe. Dans cet environnement multiculturel qu’elle maitrise mal, en tout à distance, elle perd confiance en son jugement, ne se sent plus à même de comprendre les situations et d’avoir le recul nécessaire…. Chaque évènement, rendez-vous, chaque minute de la journée devient un facteur de stress. Elle a des crises de larmes, l’énergie déployée lui fait atteindre ses propres limites. Elle ne sent plus capable d’avancer et redoute d’exploser en vol. 
Comment reprendre la main sur une situation saturée d’incertitudes ?

En lâchant prise ! En acceptant qu’on ne maitrise plus et qu’on maîtrisera à nouveau, en se donnant le droit de se tromper, en se faisant confiance et en faisant confiance aux autres. On se sait pas tout et c’est ok.

La sécurité psychologique, c’est « être capable de se montrer et de s’affirmer sans craindre les conséquences négatives de l’image de soi, du statut ou de la carrière » (Kahn, 1990)

S’accepter telle qu’on est, avec ses limites, et s’entourer de personnes ressources, prendre des conseils et savoir aussi entendre les retours positifs que l’on reçoit.   L’idée n’est pas de balayer la problématique sous le tapis, mais d’accepter la part d’inconfort qu’elle génère. Un nouveau statut, un nouveau contexte, implique une remise en question. Une fois que l’on a pris conscience de ses zones d’ombre, on peut renverser la situation, en tirer avantage, reprendre la main, et être plus claire sur ses objectifs personnels. Peu à peu des pistes de mieux-être vont se dégager. Et puisque tout change autour de nous, profitons-en pour changer aussi ce qui ne nous convient plus.

Isabelle

Osez-vous demander ? – 27/04/21

Quand j’étais petite, ma maman me disait « Quand on ne demande rien, on est tout de suite servie ! »

Mais pas toutjours facile de demander de façon assertive, sans avoir l’impression de « réclamer » ou d’en faire trop, alors qu’on n’en fait souvent pas assez. Et puis on a le sentiment tout au fond  que si on le méritait, les autres sauraient sans qu’on ait besoin de demander… 

Sur le plan professionnel, les femmes ratent des postes intéressants parce qu’elles n’ont pas osé demander, ou pensé que leur compétences étaientt suffisamment visibles pour qu’on leur propose directement. Mais dans l’entreprise, ceux qui se font le plus entendre ont le plus de chance de progresser.

Alors je vous invite cette semaine à faire connaître vos ambitions, oser postuler, même si vous n’avez pas toutes les compétences (vous pouvez apprendre vite !) et soyez persévérante.

Communiquer, bien communiquer, savoir écouter, renforcer son assertivité et son empathie, sont des pratiques essentielles pour renforcer votre leadership et votre efficacité personnelle / professionnelle. 

Bien communiquer, c’est aussi apprendre à communiquer positivement sur soi, oser dire, oser parler de soi, célébrer et partager les réussites personnelles aussi bien que les collectives.  Rappelez-vous que se mettre en valeur n’est pas se vanter (comme se plaindre n’est pas demander !) et que votre entourage n’a peut-être pas le temps, l’envie ou l’idée d’analyser ce que vous avez fait et bien fait… Et pourtant ils ont besoin de savoir où sont vos réussites pour orienter au mieux l’équipe, l’organisation, la stratégie.

Comment pouvez-vous améliorer votre communication sur vos réussites et vos projets ? Pour vous et pour votre environnement ?

Isabelle

Où en est votre « sentiment d’efficacité personnelle » ? – 20/04/21

L’un des fondements de la confiance en soi est la connaissance objective et bienveillante de ses propres qualités et défauts, forces, talents et motivations.

Vous savez déjà que l’exploration des réussites, des talents, des motivations est au coeur de mes accompagnements ! 

Cette exploration est essentielle pour renforcer le sentiment d’efficacité personnelle.

C’est quoi le sentiment d’efficacité personnelle ?

C’est croire  en sa capacité de résoudre les problèmes dans certaines des situations, en fonction des domaines d’activités que l’on maitrise bien. Le sentiment d’efficacité personnelle est différent de la confiance en soi, qui est plus générale, globale et relativement plus stable, mais permet de renforcer cette confiance.

C’est pour ça que je vous recommande de renforcer votre sentiment d’efficacité personnelle pour améliorer votre confiance.

Pour cela, 3 leviers : 

  • Exercer, pratiquer, agir, expérimenter
  • S’inspirer et apprendre de modèles / mentors
  • Demander et recevoir des feedbacks, se sentir encouragé et soutenu

Je suis curieuse : dans quels domaines avez-vous un fort sentiment d’efficacité personnelle ? Dans quels domaines devez-vous le renforcer ? (Répondez par retour de mail 😉

Isabelle

Quelle image avez-vous de vous ? – 13/04/21

Pour renforcer votre confiance et votre impact, votre apparence physique compte aussi.

Prenez soin de votre image, celle qui vous plait et celle que vous voulez donner de vous. En fonction du contexte et des milieux professionnels, adaptez le bon dress-code. Vous n’allez pas, bien sûr, sur un chantier en talons aiguilles, ni à un comité exécutif en jeans (quoi que !), et en même temps, il est nécessaire que vous vous sentiez bien et alignée dans votre « costume ». Même en télétravail (si si) !

L’image de soi (l’état d’esprit, les émotions, les gestes, le sourire, le regard aussi bien que le style vestimentaire) conditionne bien sûr la façon dont nous sommes perçus par notre entourage, même si l’obligation de s’y soumettre tient parfois de l’autocensure (encore !). Mais pas que…  Certaines japonaises ont ainsi protesté contre l’obligation de porter jupes et talons inscrite dans le règlement de leur entreprise.

Une cliente me faisait part aussi de ces injonctions vestimentaires qu’elle avait rencontré : « En Allemagne, à Bonn, au siège, on a voulu m’imposer un dress-code… Cheveux pas plus longs que les épaules, jupe juste en dessous du genou, pas plus de 2 bagues…  Il ne fallait pas être trop sexy. Dans d’autres entreprises aussi, on m’a donné un code de bonne conduite, des convenances… « 

Loin de moi l’idée de vous inciter à vous transformer si le dress-code de l’entreprise ne vous correspond pas, ni à être « coquette » ou « apprêtée » parce que vous êtes femme, pour « ressembler à ce que notre société considère comme la seule forme acceptable pour une femme de plus de trente ans : une jeune fille embaumée vivante […] « bien conservée » » (Mona Chollet in Sorcières p.147)

Mais plutôt de prendre en compte votre image pour vous. Prendre soin de vous et prendre du temps pour vous, pour vous sentir bien dans votre corps et dans votre style.

  • Quelle image voulez-vous donner de vous-même ?
  • Est-ce que votre façon de vous habiller ou de vous préparer reflète cette image ?
  • Que pouvez-vous changer / améliorer ?

De mon côté, j’ai choisi depuis longtemps une tenue qui me convient, en jean-baskets avec un joli chemisier. Cela me fait gagner de temps. Je ne m’interroge jamais sur ce que je vais mettre car je m’habille toujours de la même façon, avec 4-5 tenues seulement dans mon placard. C’est mon style, mon costume, il me définit, me ressemble et je m’y sens bien. Je ne me sens ni obligée de porter des talons ou un tailleur, même quand j’anime des séminaires dans de grandes entreprises.

Prenez conscience de votre apparence, renforcez la cohérence entre votre fonction bien sûr, mais surtout votre personnalité et l’image que vous souhaitez donner, pour renforcer votre confiance en soi et améliorer votre assurance personnelle.

Vous m’envoyez une photo ?

Isabelle

Osez poser votre projet sur la table avec vos proches – 06/04/21

« Je ne peux pas me permettre d’imposer ça à ma famille… »

Votre projet de changement professionnel est pourtant une belle occasion d’évoquer clairement la situation avec votre conjoint, de mettre votre projet sur la table, et d’échanger avec elle/lui pour envisager les changements nécessaires et les implications sur l’ensemble de la famille. Le changement professionnel est une opportunité d’initier aussi des changements dans sa vie personnelle.

Vous pouvez par exemple dresser une liste précise de ce qu’il faut rediscuter, quelles habitudes doivent changer, quels détails logistiques doivent être adaptés et quelles solutions s’offrent à vous tous.

Et ne préjugez pas de la réponse positive ou négative de votre conjoint. Une cliente m’a confié un jour ses regrets de ne pas avoir opté pour une carrière internationale plus tôt : « Je suis partie trop tard à l’international, à l’âge de 50 ans seulement. Maintenant que je vois tout ce que ça m’a apporté, je regrette de ne pas avoir mis ce projet sur la table plus tôt avec ma famille. A l’époque, je me suis dit que mon mari avait sa carrière, qu’il ne voudrait pas partir. Je l’ai vaguement évoqué mais nous n’en avons jamais clairement discuté. J’aurais dû mettre le sujet sur la table plus tôt et ne pas préjuger de ce qui était bon pour lui, de ce qu’il voulait faire ou pas. »

Les clichés sur la place des hommes et des femmes sont encore très présents. Ils voudraient que l’homme soit le membre du couple dont la carrière est la plus importante, et que s’il interrompt, stoppe ou oriente cette carrière en fonction de sa conjointe, il souffre forcément d’un problème au travail ou d’un manque d’ambition.

Mais nous sommes toutes et tous fatigués de ces clichés, non ?

En pratique, la différence de rémunération entre les hommes et les femmes qui existe encore aujourd’hui ne nous aide pas, car l’arbitrage en cas de changement professionnel important impliquant le couple ou la famille se fait le plus souvent en faveur du plus gros salaire…

Trouver un nouvel équilibre perso-pro, donner plus de pouvoir aux hommes à la maison ? 9% des couples seulement partagent les tâches domestiques à 50/50 !

Et pourtant les hommes aussi peuvent être tentés de mettre leur carrière entre parenthèses, de se mettre en retrait et de suivre volontiers leur conjointe. Mettez le sujet sur la table et laissez-vous surprendre, peut-être, par l’enthousiasme inattendu de votre conjoint(e). Un changement important de votre côté, comme un départ à l’étranger par exemple, peut aussi se révéler, pour lui, une opportunité de changer, laisser derrière lui des aspects qui ne lui conviennent plus et de découvrir des nouvelles options intéressantes.

« J’ai rencontré mon conjoint à l’étranger. Lui-même était  nomade ! Nous avons 2 enfants.Nous avons passé du temps séparés, en célibat géographique, et il a pris un congé sabbatique pour me suivre dans les Emirats. Donc mon mari est à la maison… »

Profitez-en pour changer ce qui ne vous convient plus !

A chaque changement majeur dans ma vie personnelle (déménagements et changement de carrière et nous en avons vécu plusieurs, nous avons même entamé nos reconversions en même temps mon mari et moi, alors même que nous avions deux jeunes enfants et venions d’acheter une maison), nous nous sommes posé en couple certaines questions fondamentales :

  • Qu’est-ce que je veux trouver dans cette nouvelle étape de vie ?
  • De quoi je ne veux plus ?
  • Pourquoi j’aurais envie de recommencer avec toi dans ce nouveau cadre ?
  • Qu’est-ce qu’on a envie de reconstruire ou de réinventer  ensemble ?

 Ces questions peuvent paraître inquiétantes et risquer de mettre en péril un engagement pris depuis de longues années, en fait elles sont surtout courageuses et permettent de solidifier les choix ensemble alors même que la vie passe, les motivations changent, les petites frustrations s’installent, la lassitude aussi parfois. Il est revigorant en couple de s’engager à nouveau à l’occasion d’un changement professionnel ou de vie majeur.

Quelle discussion avez-vous à poser sur la table ? 😉 

Isabelle

De l’importance de fixer des critères d’évaluation solides pour votre prochain projet professionnel – 30/03/21

Si vous êtes en pleine réflexion sur votre prochaine étape professionnelle, peut-être avez-vous identifié de nombreuses options, mais des difficultés à fixer des critères pour les évaluer ?

Comment trier, choisir, décider ? 

Je vous invite toujours à imaginer cinq, dix, quinze projets différents sur lesquels vous pourrez avancer en parallèle, jusqu’à ce que l’un d’eux se détache ou rencontre une belle opportunité dans votre environnement. En tirant de nombreux fils, vous augmentez vos chances de favoriser la bonne opportunité.

Et réfléchissez aux critères qui vont vous faciliter ensuite, dans la période d’expérimentation, la sélection des bons projets. Il peuvent être rationnels, bien sûr, mais ces critères peuvent (et doivent) être multiples :

  • Que me dit mon intuition ? Mon envie ? Suis-je enthousiaste quand je pense à cette option (c’est un critère émotionnel et irrationnel !)
  • Que me dis mon entourage ? Quel est le retour, leur regard sur cette option ? Est-ce que les gens que je rencontre ont l’air de m’accepter dans leur cercle naturellement ou est-ce que j’ai l’air d’un ovni ? De tomber comme un cheveu sur la soupe ? Est-ce que les personnes que je rencontre me soutiennent et m’encouragent ?
  • Quelles sont les opportunités réalistes autour de moi ? Les réseaux, les associations, les entreprises qui s’installent et celles qui ferment ? Qui parmi mes voisins, mes amis, mes anciens collègues de fac peuvent me faciliter l’accès à un nouvel environnement ?
  • Qu’est-ce qui me fait réagir ou m’interpelle dans les infos, les articles, les discussions que j’ai ? Quelles sont mes valeurs, mes besoins, mes contraintes que je dois prendre en compte ?

Et pour tout vous dire, j’aime beaucoup le critère émotionnel et irrationnel : écoutez votre intuition…

Isabelle

Ces critères d’évaluation et ces questions qui vous gâchent la vie et limitent votre potentiel – 23/03/21

Cette semaine je voudrais vous parler des biais cognitifs…

Prévention ou Promotion : Des critères d’évaluation biaisés

Il existe un biais dans la façon dont les femmes sont interrogées en entretien de recrutement ou d’évaluation, rendant difficile encore la marche à franchir. Les femmes sont en effet plus souvent que les hommes, interrogées (et donc jugées) sur leurs compétences et leurs expériences démontrées, prouvées. Elles sont évaluées sur ce qu’elles ont fait, tandis que les hommes sont davantage évalués sur leur potentiel, sur ce qu’ils pourraient faire ou ont envie de faire.

Une femme est évaluée sur son passé et un homme sur son futur. Cela ne veut pas dire que les femmes sont jugées plus durement que les hommes mais elles ne le sont pas sur les mêmes critères, ce qui a une influence profonde sur le type de postes auxquels elles accèdent ou pas.

Ayant moins de questions concernant leur potentiel dans les entretiens, les femmes ont tout simplement moins d’opportunités de le mettre en avant, tandis qu’elles doivent prouver, en parallèle, deux fois plus leur expertise que leurs homologues masculins.

Écarts notables dans les levées de fond…

Un phénomène similaire a été constaté pour les levées de fonds par des femmes chefs d’entreprise. Une étude menée par des chercheurs de l’Université Columbia de New York et de l’Université de Pennsylvanie montre que les investisseurs ont tendance à ne pas poser les mêmes questions aux femmes qu’aux hommes lors d’une levée de fonds.

Ainsi, les deux-tiers des questions adressées aux hommes portent sur le potentiel de leur entreprise tandis que celles posées aux femmes portent sur la manière dont elles vont protéger les investisseurs. Les conséquences sont énormes puisque, lors de ces différentes sessions de levée de fonds, les dirigeants de start-up ont levé en moyenne 17,1 millions de dollars, tandis que les dirigeantes n’ont réussi à dégager que 3,3 millions de dollars en moyenne d’investissements.

Une stratégie éprouvée ?

Lorsqu’on vous pose une question de Prévention (Comment allez-vous faire pour ne pas échouer ?), répondez par une questions de Promotion (Comment je vais faire pour réussir !).

Vous répondrez à côté, en effet, mais l’effet sera plus positif.

Isabelle

Quand les idées reçues des managers et des recruteurs rencontrent vos freins internes – 16/03/21

Où en êtes-vous de vos projets ? Vous sentir à l’aise dans vos fonctions ? Décrocher cette promotion ? Trouver le poste qui vous fait rêver ? Ou tout envoyer ballader pour changer radicalement de voie et de vie ? 

Et comment nous voient les managers, RH, recruteurs ? Vous me connaissez maintenant, j’aime bien être un peu caricaturale… Mais quand même, je suis sûre que beaucoup d’entre vous auront déjà entendu ou rencontré ce type de réaction…

Que dire, tout d’abord, de notre rôle au sein de la famille ? Comment Laurence pourrait-elle prendre un poste à l’international alors qu’elle a un mari et trois enfants ? Peut-être envisage-t-elle même d’en mettre un quatrième en route ? Alerte, ne lui proposons surtout pas un tel poste !

Ensuite, certains dirigeants, managers et recruteurs projettent sur les postes d’encadrement ou à l’international une vision un peu old-school des affaires. Ils ont encore tendance à considérer que les sphères de pouvoir sont des environnements hostiles, dans lesquels il faut être fort, avoir du charisme, s’adapter à des conditions très dures, et où par conséquent, les femmes fragiles et sensibles que nous sommes ne sauront pas être à l’aise.

Ils présument également que certains pays seraient plus sexistes que d’autres, donc non adaptés aux femmes. Ils craignent que certains pays ne réservent pas un accueil adéquat à leurs collaboratrices, qu’elles y seront mal perçues.

Une expatriée installée en Turquie me confiait que, contrairement à l’idée reçue, les femmes qui travaillent dans la région sont reconnues dans leur poste, car dans les pays en difficulté économique, toutes les forces en présence sont utiles et mobilisées. La question du genre y est ainsi reléguée loin derrière la question principale des compétences. Dans d’autres régions en conflit, l’urgence prend, de la même façon, le dessus sur le sexisme et les préjugés. Il ne s’agit pas de nier les restrictions ou injonctions faites aux femmes à titre personnel dans certaines régions (port du voile obligatoire, interdiction d’adresser la parole à un homme, interdiction de se promener seule, etc.) mais bien de souligner que les femmes ne rencontrent pas automatiquement, dans la conduite des affaires, les difficultés que l’on a trop rapidement projetées.

Le résultat de ces idées reçues ? Les hiérarchies et les services des ressources humaines n’ont parfois même pas l’idée de recruter une collaboratrice ou de lui proposer un poste à l’international, partant du principe qu’elle ne pourra ou ne voudra pas accepter ou occuper avec succès un tel poste. Alors même que les dirigeants hommes aujourd’hui se targuent de développer leurs compétences « féminines ». Un comble… (mais ce sera l’occasion d’un autre article…)

Bien sûr, beaucoup d’entreprises et de recruteurs travaillent aujourd’hui à limiter ou supprimer ces biais de recrutement, mais les changements sont lents et une candidate avertie en vaut deux !

Isabelle

Arrêtez d’être la parfaite assistante ! – 09/03/21

Le syndrome de la bonne assistante, vous connaissez ?

Issu directement du syndrome de la bonne élève et de la pression sociale exercée sur les filles depuis l’école, le syndrome de la bonne assistante et son perfectionnisme destructeur sabotent votre carrière. C’est dit.

Considérée comme meilleure élève que la plupart des garçons, vous voilà enfermée dans une image de jeune femme organisée, consciencieuse, disciplinée, loyale, qui qui vous suit tout au long de votre carrière.  

Le syndrome de la bonne assistante vous pousse à travailler de manière acharnée afin d’obtenir approbation et félicitations, mais vous ne récoltez pas les avantages qui devraient venir avec…

Deuxième effet, votre perfectionnisme va mettre en lumière de façon beaucoup plus forte les erreurs et ratés que vous pouvez commettre parfois (quand l’auto-sabotage pointe aussi le bout de son nez).  

Enfermées dans leur objectif de perfection (qui seule leur offrira la reconnaissance de leurs pairs), les femmes s’épuisent dans des tâches d’exécution, dans les dossiers à finir, dans la présentation Power Point à peaufiner pour le lendemain, dans la vérification des tableaux Excel. Elles produisent et délivrent des produits de grande qualité et souvent dans les temps. Elles excellent dans l’opérationnel…

Prenez conscience de tout ce temps consacré à l’exécution, qui vous prive d’un temps précieux que vos collaborateurs hommes, en revanche, consacrent sans états d’âme à prendre de la hauteur, à leurs réseaux et leur visibilité. Et à l’époque où les cocktails n’existent plus, on est encore plus enfermées dans cet opérationnel !!

Une femme me partageait sa frustration lors d’une séance :

« A 20h, je suis encore au bureau pour finaliser une présentation pour la réunion du lendemain, que je dois animer avec mon collègue. Tandis que ce même collègue est, lui, à un cocktail… » Et celui-ci lui répond que oui, il entend qu’elle est en train de finir seule le dossier, mais que « le travail se fait aussi en dehors du bureau ». 

Et il a raison : nombreux sont les postes qui exigent également d’entretenir son réseau, de prendre du temps informel pour partager son point de vue ou sa stratégie à des partenaires, de créer des alliances. Mais le fait est que c’est ce collègue homme qui se rend disponible est visible sur ce terrain-là, et pas elle.

Cette volonté d’exécuter parfaitement toutes les tâches qui vous incombent, quitte souvent à perdre des opportunités de vous rendre visible à l’extérieur de l’équipe, est contre-productive pour votre projet personnel et professionnel.

Pour sortir du syndrome de la bonne assistante, il est important de vous accorder le droit à l’erreur, à l’imperfection, à un équilibre entre effort et résultat pour garder du souffle, prendre de la hauteur. C’est ce qu’on apprend dans les formations en leadership : lever le nez du guidon ! Osez sortir de vos tâches exécutives.

En négligeant votre promotion, en n’osant pas parler de vous et vos réussites, vous encouragez vos supérieurs et les recruteurs à vous percevoir uniquement sous l’angle de la bonne assistante, et vous ne leur donnez pas l’opportunité de percevoir votre potentiel en termes d’évolution, d’adaptation, votre capacité à monter les marches, à prendre un poste comprenant davantage de challenges.

N’attendez pas qu’on vous autorise, vous n’avez pas besoin de permission, d’invitation, pour faire ce qui est bon pour vous. Sinon, vous n’êtes pas leader, ni de vous ni des autres, vous êtes la bonne élève et la parfaite assistante.

Alors, qu’allez-vous faire cette semaine pour ne pas être la parfaite assistante ? 😉

Isabelle

Êtes-vous frustrée d’utiliser vos compétences mais jamais vos talents ? – 02/03/21

La semaine dernière, je me suis laissée submerger par ma compétence 😉 

Au fil des années, j’ai renforcé une compétence à organiser, à gérer, à planifier, à prendre en charge l’administratif et l’organisation pour mon job et ma famille. Et puis, d’une charge mentale classique, en 2-3 épisodes imprévus en famille, un covid d’un côté, 2 vertèbres fracturées de l’autre, un chat terrassé par un cancer foudroyant, je suis passée en mode survivor.  Ce faisant, j’ai lâché tout ce que je pouvais pour me concentrer uniquement sur ma compétence : prendre en charge et organiser. Tout. Tout le temps. Et j’en sors épuisée… Et positive au Covid !

La leçon pour moi de cette semaine, c’est « Quoiqu’il arrive, garde de l’espace pour ce que tu aimes, ce qui te fait plaisir et qui te ressource, te donne de l’énergie ». C’est ça la priorité !

Même à toute petite dose, ne videz jamais complètemeent votre agenda de ce qui vous fait du bien… A vérifier chaque jour, chaque semaine. Dans tous les contextes. Un moment pour soi, un livre, de la musique, une occasion de rire, faire du sport, respirer, chanter, ce que vous voulez. Encore faut-il savoir ce qui nous ressource. Moi j’étais incapable cette semaine de penser simplement à ce qui aurait pu me faire du bien. J’étais en mode automatique et compétence…

Les femmes que j’accompagne savent souvent très bien lister leurs compétences, mais sèchent quand il s’agit d’identifier leurs talents… Ces tâches, ces actions, ces façons d’être et de faire uniques, qui leur donne joie et énergie, et beaucoup de plus value ! (trop souvent sous-estimée)

Quels sont vos talents ? 😉

Le talent est ce qui est stable dans l’individu. L’exercice de son talent augmente la motivation et diminue le stress. Chacun a un talent unique, une part de génie.

Mais pas facile de formaliser son talent, sa part de brillance, sa zone de génie !!

Et puisqu’on en parle, commençons par faire la chasse à deux idées reçues.

Mythe n°1 : On a la plus forte marge de progression en développant nos points faibles…

60% des personnes interrogées le pensent, mais l’inverse vous sera plus utile ! Ça commence à l’école. La plupart des parents regardent les mauvaises notes sur le bulletin et disent à leurs enfants de travailler dur pour remonter leur moyenne – tout en oubliant les bonnes notes qui sont là aussi. L’idée que tout le monde devrait être compétent dans tout est profondément ancré dans la société.

Essayer de s’améliorer dans les domaines où vous êtes mauvaise est très dur. Vous avez déjà expérimenté ça ? Améliorer quelque chose que vous maitrisez déjà bien est au contraire très facile et motivant. Et grâce à votre enthousiasme, vous progresserez encore plus en opérant dans votre zone de talent. Et si vous avez en plus un bon retour de vos pairs, vous êtes encore plus susceptible d’exceller !

La vérité, c’est que vous progressez le plus et le plus facilement en développant vos forces! Et en plus vous y prenez plaisir !

Mythe n°2 : On change en vieillissant…

En vieillissant, vous ne vous transformez pas en quelqu’un de complètement différent. Vous ne changez pas de personnalité par magie et ne révélez pas des forces qui n’existaient pas auparavant. Dans la vie réelle, ce que vous faites bien dans votre enfance est un indicateur assez raisonnable de ce que vous saurez bien faire plus tard dans la vie. À mesure que vous vieillissez, vous allez probablement développer vos compétences, car vous aimerez apprendre, tester, pratiquer. Il est vrai que nous sommes adaptables par nature. Chacun d’entre nous peut développer certaines compétences si elles sont assez importantes. Mais cela ne signifie pas que les vallées deviennent des montagnes. Cela signifie simplement que les vallées deviennent moins profondes et les pics un peu plus doux…

La vérité, c’est qu’en vieillissant, vos deviendrez encore plus ce que vous êtes aujourd’hui!

Posez-vous la question : Quel pourcentage de votre journée est consacré à des choses dans lesquelles vous exprimez vos talents et vos points forts ?Ce que vous faites avec facilité, sans efforts, qui vous semble si facile que ça ne vous parait même pas être une compétence.

Définissez votre zone de brillance

Pensez à tout ce que vous faites, dans votre travail, à la maison, pendant vos loisirs… Vous pouvez lister toutes les activités que vous prenez en charge, assumez, faites régulièrement et divisez ces activités en quatre catégories.

Qu’est-ce que vous faites facilement, avec des résultats excellents, rapidement, dans la joie, qui vous donne de l’énergie et qui fais sens ? Et bien sûr, qui est tellement facile que vous vous dites : « je ne vais quand même pas me faire payer pour ça, ce serait de l’imposture !! »

Vous avez trouvé !

Isabelle

Changer de voie, partir, revenir, en 2021 ? – 23/02/21

Vous voulez changer, c’est bon signe !

La plupart du temps, on change sans même s’en apercevoir. Parce qu’on vieillit, parce qu’on perd ou on quitte son job, parce qu’on déménage, parce que notre environnement se modifie, les personnes que l’on rencontre et nos proches évoluent, les technologies et les modes de vie se transforment, la multi-culturalité de nos sociétés accentue encore ces transformations, qui s’enchainent et peut-être même s’accélèrent. On compte aujourd’hui, dans une vie professionnelle, au moins trois changement d’entreprises et un changement majeur de carrière…

Donc nous changeons, nous avons changé, nous allons changer, que nous le voulions ou non. Nous changeons doucement, avec la société, notre environnement,  l’évolution de nos fonctions, sans nous en rendre compte. Et puis un jour, l’urgence de changer s’impose consciemment et commencent les turbulences….

J’ai observé tout au long de ma vie et de ma carrière, à la fois comme femme, comme manager d’équipe et comme coach, que si l’on change seulement en « réaction », en fonction de ce que nous apporte (ou de ce que l’on croit qu’attend de nous) l’environnement, le contexte, l’entourage, l’organisation, on régresse. On fait de moins en moins bien, on se démotive, on s’épuise, on recule, on descend la marche plutôt que de la monter.

Cela ne veut pas dire bien sûr qu’il ne faut pas « réagir » à ce que l’environnement nous propose et saisir les opportunités qui se présentent, bien au contraire ! Mais pour trouver la bonne opportunité, celle qui nous correspond le mieux, qui nous permet d’exprimer notre potentiel et nous fait grandir, commençons par savoir qui nous sommes, ce qui nous fait lever le matin avec enthousiasme, ce que nous voulons faire dans cette vie.

Je vous invite à clarifier :

  • Vers quoi voulez-vous allez ? (Ma vie rêvée)
  • De quoi vous partez ? (Ce que vous avez dans votre valise)
  • Comment y aller ? (Les stratégies à mettre en place)

Faites de votre transition (choisie ou subie) une transformation réussie.

Partagez par retour de mail vos envies !

Isabelle

Syndrome de l’imposteur, auto-censure, ou auto-sabotage ? 😉 16/02/21

Ces derniers jours, j’ai eu plusieurs échanges sur le syndrome de l’imposteur et l’auto-censure, et c’est ce dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui…

Le plafond de verre dans notre tête

Les femmes portent des croyances limitantes sur le pouvoir, l’ambition, le sens de leur carrière, mais aussi sur leur impact, leurs compétences, leur potentiel,  qui déterminent leurs comportements, leurs actions, leur parole, et sabotent leur évolution. Elles se freinent elles-mêmes, s’obligent à être parfaites tous les champs de leur vie, et se sentent moins légitimes. Les promotions, la recherche d’emploi, la reconversion, les transitions professionnelles sont des étapes où les croyances sont encore trop souvent défavorables aux femmes.

LA MAJORITÉ DES FEMMES ESTIME QU’IL EST PLUS FACILE POUR LES HOMMES…

  • de mettre en avant ses compétences (70% pensent que c’est plus facile pour les hommes)
  • d’être reconnu dans son travail par ses collègues (70%)
  • de faire son autopromotion (63%)
  • d’accéder à un poste à responsabilité (61%)
  • d’obtenir une augmentation ou une promotion (51%)

(Étude réalisée par OpinionWay auprès d’un échantillon représentatif de 1200 salariés, 600 salariés femmes et 600 salariés hommes du 11 au 23 septembre 2015)

Et vous, quelles sont vos croyances sur ces sujets ?

Les femmes sont enclines à se juger durement, à se montrer très exigeantes envers elles-mêmes et rencontrent, de ce fait, plus d’obstacles que les hommes dans la recherche d’un nouveau poste. Ce sont les freins internes, c’est-à-dire un ensemble de pensées limitantes et auto-imposées, qui sont davantage fondées sur des croyances que sur des réalités.

Au fait, ça marche comment, le syndrome de l’imposteur ?

​​

L’autocensure c’est « tout ce que l’on s’interdit de dire ou de faire, sans qu’aucun interdit explicite ne soit posé ».

L’idée est très largement partagée que l’autocensure expliquerait le plafond de verre : ce serait parce qu’elles ne demandent pas que les femmes n’obtiennent pas, ce serait parce qu’elles ne disent pas qu’elles ne sont pas repérées…

Oublions pour un moment les injonctions paradoxales auxquelles elles sont soumises : donner des gages de leadership classique tout en étant garantes d’un renouvellement des pratiques du leadership, qui font que pour éviter de s’exposer (et d’échouer dans cette double contrainte), elles préfèrent rester numéro deux…

L’autocensure est au croisement de trois craintes intériorisées :

  • La crainte de ne pas pouvoir dire/faire : sentiment de manquer d’espace pour prendre la parole, peur de ne pas savoir s’exprimer, anticipation de sanctions formelles ou symboliques en cas de « faux-pas »…
  • La crainte de ne pas être entendue ou d’être mal entendue (après le « Mansplaining », le « manterruption »).
  • La crainte de ne pas être acceptée : sentiment d’être attendue au tournant, moquée, disqualifiée.

Sortez de l’auto-sabotage  !  

Auto-sabotage et syndrome de l’imposteur sont des amis intimes. L’auto-sabotage, c’est faire en sorte de rater sa vie, sa mission, sa tâche, en trouvant des arguments et des raisons tout à fait rationnels.

Ne pas s’habiller correctement pour un rdv important et du coup être très mal à l’aise… Préparer un dossier pendant de longues heures et l’oublier à la maison… Postuler pour une promotion et commettre des erreurs qu’on n’avait jamais fait jusque-là… Les accidents arrivent, bien sûr, mais dans la majorité des cas, le principal obstacle c’est vous-même. Vous vous mettez en situation d’échec parce qu’inconsciemment vous n’y croyez pas, vous avez peur d ce que ces changements impliquent. Et puis vous n’en êtes pas capable, et puis vous ne le méritez pas, et puis même si vous arrivez à décrocher le poste, vous ne serez pas à la hauteur des attentes. Autant vous saborder tout de suite…

Laisser ses peurs de côté et les surmonter est indispensable pour sortir de l’auto-sabotage dans les situations de changement à fort enjeu. Vous avez peur, c’est ok, mais vous méritez de réussir.

Répétez-le encore un fois !

Comment sortir de l’auto-sabotage ?

Ne pas terminer ce que vous avez entrepris : (personnellement, c’est mon préféré, je l’utilise continuellement). Non seulement, c’est comme si vous jetiez à la poubelle tout le travail que vous avez fourni jusque-là, mais en plus vous ne goûterez jamais le succès… Ça vous protège de l’humiliation et du ridicule (ça c’est votre petite voix maléfique), et la pression de nouvelles exigences à suivre (ça c’est la flemme ;-), mais rappelez-vous bien cette phrase : on n’est jamais à l’abri de réussir…

Procrastiner, reporter, attendre le dernier moment : utiliser toutes les tâches sans importance avant de vous coller à celles qui changeraient les choses pour vous… Vous aurez ainsi une bonne raison pour n’avoir pas fait les choses bin, puisque que vous les aurez fait vite… Vite et mal. Vous êtes capable de mieux.

Le perfectionnisme et ses deux volets : soit vous abandonnez tout de suite car vous considérez que vous n’avez pas les moyens de faire selon votre niveau d’exigence, soit vous vous perdez en modification et révisions sans fin.

Bien sûr, vous trouverez toujours de bonnes excuses, mais prendre conscience de vos mécanismes d’auto-sabotage vous permettra d’en sortir. L’auto-sabotage au féminin, c’est aussi abandonner l’essentiel pour soi parce qu’on croit qu’on ne peut rien lâcher du reste…

Alors, qu’avez-vous envie de lâcher aujourd’hui ?

Isabelle

C’est quoi une carrière réussie pour vous ? – 09/02/21

Aujourd’hui, je voudrais évoquer avec vous la difficulté de changer de parcours, changer de voie.

Parfois on se sent prise au piège (c’est trop tard pour changer !), car on a déjà consacré tellement de temps et d’efforts à notre formation, notre poste, notre carrière qu’on ne se voit pas tout abandonner, tout balayer maintenant : on réalise au bout de quinze ans que notre carrière ne nous plaît pas/plus, mais nous continuons malgré tout, simplement pour ne pas perdre le bénéfice de ces années d’effort ! STOP !

Le pire que vous puissiez faire, c’est persévérer dans une voie qui ne vous apporte plus rien. Mais pas facile d’en sortir. Il y a la peur, bien sûr, du contexte, la période n’est pas franchement rassurante sur les possibilités de trouver un poste bien rémunéré dans un secteur où l’on n’a aucune légitimité… La peur de régresseer, de ne pas savoir, de ne pas réussir… La peur de ne pas trouver l’énergie aussi, on est déjà tellement en sur-régime ! Mais quand même…

Faisons un pas de côté, juste pour un moment… Je vous propose de partir de vous pour évaluer le sens de votre carrière de manière subjective ! 

Une carrière n’est pas seulement verticale : être promue régulièrement et graduellement, dans la filière qui correspond aux diplômes que vous avez obtenus. Une carrière peut aussi être faite de reculs, de pas sur le côté, de changements, d’expériences nouvelles et totalement différentes de ce que vous aviez étudié.

N’hésitez pas à remettre en question vos critères qui font peut être partie aujourd’hui des raisons de votre manque de motivation.

Qu’est-ce que la réussite pour VOUS ? Est-ce que votre réussite passe par le salaire que vous gagnerez, la progression, les promotions que vous obtiendrez, l’ancienneté que vous aurez dans votre entreprise ? Et pourquoi pas ? Ou bien avez-vous d’autres critères, peut-être moins partagés mais qui vous sont propres ?  

Il ne s’agit pas forcément d’entamer une reconversion à 180°, juste de vous sensibiliser à une approche plus flexible de votre carrière. D’ailleurs je rencontre parfois des femmes qui veulent changer, et qui, avec cet exercice, réalisent qu’elles sont déjà dans un secteur, un poste, une entreprise qui est alignée sur leurs valeurs et leurs envies, et qu’elles n’ont besoin que de quelques ajustements pour se sentir pleinement épanouies.

Je suis plus investie sur le fait de participer à des projets importants, de laisser ma trace. J’ai ajusté mes propres rôles et missions. J’ai créé ma place. 

Pour explorer d’autres pistes, je vous propose de rêver… Ça ne vous engage à rien et cela fait tellement de bien !

Que feriez-vous si… ?

  • Si je pouvais…
  • Si j’osais…
  • Si je n’avais pas besoin d’argent, je me consacrerais à…

Et envoyez-moi le fruit de vos réflexions par retour de mail, c’est dans l’échange et le partage qu’on ancre ses rêves pour en faire des projets 😉

Isabelle

Savez-vous Pourquoi et Pour quoi vous voulez changer de poste, de métier, de pays ? – 02/02/21

« Si vous avez le Pourquoi, vous pourrez composer avec n’importe quel Comment. »     Nietsche

Pourquoi la question du « Pourquoi » est-elle essentielle ?

Parce que si vos actions et projets sont alignés avec votre « Pourquoi », vous aurez l’assurance d’agir pour les bonnes raisons. Vous ne choisirez pas tel ou tel poste pour un « Comment » ou un « Quoi ». Vous ne poursuivrez pas votre carrière dans telle ou telle direction sans avoir clarifié que cette carrière a bien un sens pour vous. Vous ne choisirez pas tel poste parce que c’est dans l’air du temps au sein de votre entreprise, ou dans votre environnement, si vous réalisez que ce poste n’est pas aligné avec ce que vous avez envie de défendre et de porter.

Certes, toute transition permet de se révéler, de se réinventer, de faire des choix. Mais ce poste, ce projet auquel vous pensez devra avoir du sens pour vous, vous permettre de vous sentir authentique et alignée. Travailler sur votre « WHY » vous permet de définir ce que vous voulez incarner, de mieux évaluer si vous êtes prête, et en accord avec vos convictions.  Ces éléments vous permettront aussi en amont de clarifier vers quel poste, quel pays, quel secteur vous diriger, ainsi que vos limites et possibilités.

Si vous avez un projet en tête, j’ai envie de vous poser ces questions :

  • Pourquoi voulez-vous changer ?
  • Pourquoi souhaitez-vous travailler dans ce secteur ?
  • Pourquoi avez-vous envie d’obtenir ce poste ?
  • Pourquoi avez-vous envie de partir dans ce pays ?
  • Quel sens ce projet a-t-il pour vous à titre personnel ?

Et aussi :

  • Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
  • Qu’avez-vous envie de défendre dans la vie ?
  • Quelle contribution souhaitez-vous apporter au monde ? 
  • Que voulez-vous faire pour les autres, pour votre entourage, pour votre entreprise ?
  • Et quel est l’impact de votre contribution, quels en sont les bénéfices pour ceux qui vous entourent ?

Je sais, c’est beaucoup de questions 😉

Si vous connaissez l’exercice des « 5 pourquoi », vous savez quel impact cet outil peut avoir sur les raisons profondes de votre envie de changement et sur la motivation que vous allez y trouver. Le reste, c’est de la gestion de projet, vous n’avez plus qu’à dérouler… Enfin presque…

Je suis curieuse de vos réponses. Partagez si vous êtes ok en rretour de cee mail votre pourquoi : 

Mon WHY, c’ est de :

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………(quelle est votre contribution, ce que vous voulez  faire pour les autres, votre entourage, la société)

afin de ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………  (quel impact cette contribution a-t-elle sur les autres, quels sont les effets et les bénéfices)

Isabelle

Connaissez-vous le concept des « Possible Selves » ? – 19/01/2021

Vous rêvez de changer de job, de prendre une voie radicalement différente, de sentir que vous évoluez, ou de poursuivre à l’international ? Très bien ! La première question que je pose aux membres de tous mes parcours d’accompagnement, c’est : Pourquoi ? Changer quoi ? Et POUR quoi ? Pour quel avenir ?

Changer d’entreprise, de pays, et même de conjoint est accessible pour la plupart d’entre nous. Mais changer soi-même, se projeter dans un autre parcours peut être vertigineux ! Par où commencer, vers où aller, comment faire un choix ? Se projeter dans un futur différent est très difficile, et c’est pour cela que, quand on a envie de changement, on a tendance à explorer le passé, qui on est, nos valeurs, notre parcours, nos compétences, en espérant découvrir enfin son vrai MOI, et révéler la voie cachée qui nous permettra de nous épanouir enfin…

J’avais envie de vous parler ici, si vous ne le connaissez pas, du concept des « possible selves » élaboré par Hazel Rose Markus (Professeur en sciences du comportement à l’université de Stanford, en Californie) et Paula Nurius (School of Social Work at the University of Washington à Seattle), et qui décrit la façon dont un individu pense à son potentiel et à son avenir :

  • ce que l’on pourrait devenir (Ought-to-become),
  • ce que l’on aimerait devenir (Ideal ou Hoped becoming)
  • et ce que l’on a peur de devenir (Feared to become)

Vous pouvez bien sûr trouver plusieurs futurs possibles dans chaque item, c’est plus amusant !

Ainsi, il n’y a pas de carrière prédétérminée à découvrir, mais un infini de possibilités.

Vous n’êtes pas qu’un bloc, qu’un trait de personnalité, qu’une compétence, qu’une histoire, qu’un domaine… Vous êtes multiple car vous avez divers champs d’expertises, des expériences variées, des passions spécifiques, des histoires imbriquées les unes aux autres, et que tout cela peut vous amener sur un chemin différent. Il ne s’agit pas, dans la transition professionnelle, de passer d’un moi à un autre, mais plutôt d’ajuster les différentes parties de soi-même, de reconfigurer l’ensemble pour faire émerger de nouvelles possibilités.

Cet infini de possibilités, vous en tirez le(s) fil(s) en commençant par l’exploration de votre parcours, pour ensuite tester, expérimenter, abandonner, choisir, aligner, confronter aux opportunités de votre environnement afin de construire pas à pas un « autre chose » solide et enthousiasmant…

Donc la question que j’ai envie de vous poser maintenant, c’est : Quels sont vos multiples futurs possibles ?

Stimulant, non ? N’hésitez pas à m’envoyer la liste de vos projections futures par retour de mail !

Isabelle

​Démarrez l’année avec un maximum d’énergie positive ! – 15/01/2021

Depuis plusieurs années maintenant, je démarre en janvier par un atelier spécifique avec mes clientes pour les aider à clarifier leurs objectifs et leurs freins, et à élaborer un plan d’action sur mesure. Cet atelier qui apporte structure et légèreté en début d’année a eu lieu vendredi dernier, avec un bel enthousiaste !Les visions de ce que les participantes veulent trouver, créer, renforcer, abandonner en 2021 furent riches, créatives, et partagées dans la bonne humeur 😉

Je voulais vous proposer aussi, pour démarrer cette nouvelle année avec audace et clarté, 2 clés sur les 6 que nous avons développé lors de cet atelier.

#1 : Développer la confiance
La confiance se construit dans l’action, et malheureusement, nos émotions et nos peurs nous empêchent parfois de passer à l’action… Une bonne méthode est de revenir à vos réussites de l’année passée. Même dans les circonstances difficiles de cette année de confinement, de télétravail, de fermeture des frontières, vous avez réussi plein de choses, petites ou grandes !Reprenez votre agenda, et mettez en lumière ces pépites, vos petites et grandes réussites.Revenez aussi sur ce que vous auriez réussi si… Qu’est-ce qui vous a manqué ?Et pour finir, identifiez ce que vous avez bien râté, parce que vous n’aimez pas ou parce que ce n’est pas vous…

#2 Se recentrer sur vous
Comment voyez-vous cette année 2021 ? Si vous ne deviez garder qu’un seul mot, ce serait lequel ?Et je vous invite à fixer 1 objectif principal pour l’année :A la fin 2021, j’aurai réussi…Je me sentirai…Ce que ça changera pour moi, c’est…{first_name}, je suis curieuse de savoir ce que vous souhaitez mettre en place cette année. N’hésitez pas à me faire part de vos réponses et vos réflexions par retour de mail.Pour moi, l’année 2021, je la veux joyeuse et créative ! Des nouveautés vous seront d’ailleurs annoncées très rapidement, surveillez vos emails !

Au plaisir de vous accompagner cette année encore pour re-donner du sens et un nouvel élan à votre carrière.

Isabelle